Découvrez comment rendre votre entreprise résistante aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
Plus d’un quart des entreprises prévoyant des problèmes de chaîne d’approvisionnement au cours des prochains mois, ces questions sont au cœur des préoccupations des PME à l’approche de la fin du premier trimestre.
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des stratégies pour améliorer la gestion de la chaîne d’approvisionnement et rendre votre entreprise plus résistante aux perturbations mondiales.
Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement internationale, causées notamment par les séquelles de la pandémie de COVID-19, ont entravé la production canadienne tout en augmentant les coûts l’année dernière.
Les fabricants canadiens ont déclaré qu’ils avaient perdu environ 10,5 milliards de dollars de ventes et qu’ils devaient faire face à une augmentation des coûts de près d’un milliard de dollars.
Neuf entreprises sur dix ont été touchées, et ces effets négatifs ont été ressentis dans divers secteurs, notamment le commerce de détail, l’industrie manufacturière, la construction, la science et la technologie.
Les problèmes de la chaîne d’approvisionnement mondiale ont eu des répercussions sur les ressources essentielles aux activités des entreprises canadiennes, notamment :
Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement de ces dernières années ont eu des effets déstabilisants à long terme sur les détaillants canadiens.
Par exemple, l’année dernière, nombre d’entre elles ont connu à la fois des excédents et des pénuries de stocks. Les pénuries se sont traduites par des prix plus élevés et des temps d’attente plus longs pour les clients, ce qui a entraîné une baisse des ventes et du chiffre d’affaires.
En 2022, les épiciers en particulier ont été confrontés à des défis liés aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement européenne. L’Ukraine étant le cinquième plus grand exportateur de blé au monde et le quatrième plus important exportateur de maïs, les prix des céréales ont augmenté en raison de la baisse de l’offre. Cela a ensuite affecté des produits populaires tels que le pain, les céréales et les aliments pour animaux de compagnie, ainsi que la viande et les produits laitiers, puisque la plupart des aliments pour animaux utilisent des grains.
Les événements climatiques extrêmes tels que les sécheresses ont également eu un impact négatif sur les épiciers, en diminuant l’offre de fruits, de légumes et de noix.
Les entreprises manufacturières ont été parmi les plus durement touchées par les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement. La pénurie de matières premières et de composants a entraîné des retards de production, ce qui s’est traduit par une baisse de la production et du chiffre d’affaires.
En outre, le ralentissement des transports et de la logistique a rendu difficile la livraison des produits finis aux clients, ce qui a entraîné une perte de revenus supplémentaire.
Ces entraves ont eu des conséquences pour les entreprises manufacturières : 81 % d’entre elles ont augmenté leurs délais de livraison, 75 % ont augmenté leurs prix, 60 % ont trouvé de nouveaux fournisseurs, 46 % ont payé des primes pour obtenir des livraisons à temps et 40 % ont perdu des clients ou des ventes.
Les difficultés d’accès aux matériaux essentiels, la hausse rapide des coûts de l’énergie et l’augmentation des prix des principaux intrants sont quelques-uns des problèmes auxquels le secteur manufacturier continue de faire face.
Parallèlement à l’industrie manufacturière, le secteur canadien de la construction a également été gravement touché par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement résultant des périodes de fermeture liées à la pandémie pour les compagnies maritimes et les fournisseurs essentiels, comme les scieries qui fournissent du bois, ainsi que les fabricants qui fournissent de la plomberie pour les maisons et des puces électroniques pour les appareils électroménagers.
Les entreprises de construction ont éprouvé des difficultés à s’approvisionner en matériaux, notamment en bois et en acier, et à trouver de la main-d’œuvre, ce qui a retardé la conclusion des contrats de construction et rendu les délais de construction imprévisibles.
Les prix de nombreux matériaux ont grimpé en flèche, ajoutant des dizaines de milliers de dollars aux coûts de construction des maisons.
En conséquence, 86 % des entreprises de construction ont augmenté leurs délais de livraison, 71 % ont augmenté leurs prix, 56 % ont trouvé de nouveaux fournisseurs, 54 % ont payé des primes pour obtenir des fournitures à temps et 52 % ont perdu des clients ou des ventes.
Les problèmes de la chaîne d’approvisionnement ont également eu un impact sur les entreprises scientifiques et technologiques, par exemple avec des augmentations significatives des prix des composants informatiques et des difficultés à obtenir du matériel en temps voulu. Des retards ont été enregistrés dans la production de téléphones intelligents, d’ordinateurs portables et d’autres appareils populaires.
En outre, de nombreux professionnels ayant opté pour le travail à distance, les ventes d’appareils informatiques personnels ont augmenté de 11 % au niveau mondial tout au long de la pandémie, ce qui a accru la pression sur les fabricants de composants déjà soumis à des contraintes. En particulier, les semi-conducteurs, un composant informatique essentiel, ont fait l’objet d’une pénurie extrême.
87 % des entrepreneurs canadiens ayant des fournisseurs à l’étranger ont déclaré avoir eu des problèmes de chaîne d’approvisionnement, alors que seulement 59 % des entrepreneurs ayant des fournisseurs exclusivement canadiens ont eu des problèmes après le début de la pandémie de COVID-19.
De nombreux facteurs contribuent aux niveaux élevés d’incertitude à l’horizon 2023, tels que l’évolution rapide des schémas commerciaux, les problèmes de chaîne d’approvisionnement liés à l’humain et au climat, les risques géopolitiques et la consolidation accrue des modes de transport.
Le passage d’une chaîne d’approvisionnement mondiale à une chaîne d’approvisionnement locale est un moyen de préparer l’avenir d’une entreprise face à ces obstacles permanents.
Les chaînes d’approvisionnement locales s’approvisionnent, produisent et transportent leurs stocks auprès d’entreprises situées dans leur région ou leur communauté. Lors de la transition vers les chaînes d’approvisionnement locales, les PME peuvent suivre une approche par étapes.
Les PME peuvent justifier leur décision de se tourner vers des fournisseurs locaux en tenant compte des éléments suivants :
Les PME doivent analyser les fournitures qu’elles utilisent et leur provenance. Elles peuvent ensuite rechercher et évaluer des options locales, en tenant compte de la localisation, de l’historique et des opérations, des performances, de la qualité des biens et des services, des certifications, des licences, du personnel, etc. Un employé, une équipe ou un service, par exemple le service des achats, peut se charger de la recherche et de l’évaluation des fournisseurs sur la base de critères définis, tels que le prix, la qualité, le délai de livraison, la durabilité, etc.
Dans le cas contraire, les entreprises peuvent faire appel à des consultants pour ce processus, tels que ceux qui ont des connaissances juridiques. Les entreprises peuvent également s’adresser à des organisations commerciales locales, ainsi qu’à des associations et des répertoires d’entreprises, afin de créer des réseaux et de découvrir des fournisseurs. Des plateformes en ligne telles que Thomasnet.com peuvent également être utilisées pour trouver des fournisseurs locaux.
La responsabilité de la mise en œuvre incombera à plusieurs équipes et départements, car des ajustements devront être apportés aux opérations de la chaîne d’approvisionnement, y compris des changements dans la logistique, la gestion des stocks et les processus de livraison.
En outre, l’approche locale peut être un processus intégré dans toutes les divisions, qui s’aligne sur la vision et les valeurs fondamentales d’une entreprise, telles que la qualité et la durabilité.
Les PME devront s’engager avec de nouveaux fournisseurs et établir des accords contractuels définissant des objectifs et des exigences communs. De même, les contrats avec les fournisseurs actuels devront peut-être être adaptés ou conclus.
Les entreprises doivent communiquer le passage aux chaînes d’approvisionnement locales à leurs parties prenantes, y compris les employés et les clients, en indiquant comment la transition les affectera ou non. C’est également l’occasion de recueillir des commentaires et des suggestions.
Une fois le passage aux chaînes d’approvisionnement locales achevé, les entreprises doivent contrôler et évaluer les performances. Il peut s’agir de suivre les critères relatifs aux fournisseurs définis ci-dessus et de procéder à des ajustements si nécessaire.
Les problèmes liés à la chaîne d’approvisionnement mondiale restent un défi pour les PME canadiennes dans les principaux secteurs d’activité : le commerce de détail, l’industrie manufacturière, la construction et les sciences et technologies.
Passer d’une chaîne d’approvisionnement mondiale à une chaîne d’approvisionnement locale est un moyen d’améliorer la résistance de votre entreprise aux perturbations, avec une valeur ajoutée. Et il ne s’agit pas nécessairement d’une approche « tout ou rien ».
Le simple fait d’augmenter le nombre de fournisseurs locaux dans votre éventail de fournisseurs peut déjà produire des résultats positifs pour votre entreprise.
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